Travailler à l’étranger est une expérience que de nombreux travailleurs comme vous et moi rêverions de connaître au moins une fois dans notre vie professionnelle. Et c’est possible ! Sur vos 42 années (ou peut-être plus) de travail avant une retraite bien méritée, vous ambitionnerez peut-être de travailler depuis où vous voulez en trouvant un job qui puisse vous le permettre. Dans cet article, nous allons explorer les différentes façons de travailler à l’étranger, en essayant d’être synthétique et précis.

Quitter son job, devenir freelance.

Cette méthode est un choix pour lequel de nombreux travailleurs optent. Et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le statut de freelance, et donc d’auto-entrepreneur se crée assez facilement sur la plateforme autoentrepreneur.urssaf.fr et vous bénéficiez du statut en quelques jours ou semaines. De plus, selon votre âge ou votre statut professionnel actuel, vous pouvez bénéficier de nombreuses aides ou accompagnement au lancement de votre société comme l’ACCRE, qui consiste en l’exonération partielle de charges sociales sur les 12 premiers mois de votre activité.

Par exemple, François, nouveau graphiste freelance, qui a opté pour l’ACCRE paiera de façon croissante les cotisations sur son chiffre d’affaires jusqu’au maximum de 22,3% par exemple et ce, après une année d’activité.
En revanche, Mélodie, elle aussi nouvellement indépendante en tant que développeuse front-end et qui n’a pas effectué sa demande pour l’ACCRE paiera dès sa première échéance les 22,3% de cotisations sociales. Dommage non ?

Le statut de freelance est donc vraiment intéressant si vous souhaitez démarrer votre activité. 

De plus, ce statut permet d’être plus libre vis-à-vis des clients en les facturant à la journée par exemple. Régulièrement, les entreprises font appel aux freelances lorsqu’ils ont des surcharges d’activités car ils ne sont pas aussi chers qu’une personne en CDI (pour lequel une entreprise devra payer des cotisations patronales notamment).

Quels bénéfices d’être freelance ?

Et bien c’est tout simple…

En tant que freelance, vous êtes INDÉPENDANT ! 

Vous gérez donc votre emploi du temps comme vous le souhaitez, tout comme la charge de travail que vous souhaitez ingérer par semaine. Mais aussi, l’endroit depuis lequel vous souhaitez travailler. En effet, un freelance ayant des missions ponctuelles pour des clients est au final très peu amené à travailler directement dans les locaux de l’entreprise qui l’emploie pour une durée déterminée. 

Personnellement, en tant que designer UX/UI, j’ai eu de nombreux clients dans le domaine du digital et je n’ai jamais mis les pieds dans un bureau pour accompagner mes clients sur leurs problématiques – et cela ne leur a posé aucun souci… puisque la question ne s’est jamais posée !

Le statut de freelance vous permettra donc de travailler depuis l’endroit que vous souhaitez. Vous pouvez tout à fait partir à l’étranger pendant une courte ou une longue période afin de réaliser les tâches que vos clients vous ont confiées.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le digital nomadisme, je vous conseille très sérieusement de lire l’article que nous avons rédigé à ce sujet. Vous pourrez tout y apprendre : jobs, budgets, conseils. Foncez !

De plus, avec la pandémie que nous avons connue tout au long de l’année 2020, les entreprises auparavant réfractaires au télétravail ont été obligées d’intégrer ce mode de travail à leur entreprise. Un choix forcé mais qui fera sûrement bientôt le bonheur de milliers de salariés qui ont adoré travailler de chez eux, ou de l’étranger (dans le dos ou non de leur employeur) et qui souhaitent faire perdurer leur expérience mais aussi celles des freelances encore contraint aujourd’hui de venir au bureau.

Travail à l’étranger et décalage horaire, comment faire ?

Toutefois, veillez à prendre en considération le décalage horaire qui existe entre les pays. Par exemple, si vous avez une réunion avec votre client et que vous êtes à Bali ou dans un pays de l’Asie du Sud-Est, il faudrait que vous commenciez à travailler à 16 ou 17h pour travailler sur les mêmes horaires que les entreprises françaises. Et inversement, si vous vous situez aux États-Unis ou en Amérique du Sud, vous devrez commencer à travailler très tôt si vous souhaitez être disponible pour vos clients.
Notre meilleur conseil reste donc d’être super transparent vis-à-vis des clients que vous accompagnez pour éviter quelques mauvaises surprises et pouvoir dormir en paix. En effet, la transparence est la clé de la réussite d’un(e) freelance. Rien ne sert de cacher quelque chose qui finira toujours par se trouver.

Pour la petite anecdote, j’avais choisi de m’exiler pour un mois à Ténérife au mois d’août 2020 afin de parfaire mes techniques de surf (encore très sommaire, je débute !) sans forcément prévenir mes clients de mon lieu de travail. Problème, l’appartement dans lequel j’étais situé n’était pas très couvert par le réseau et une de mes clientes s’est étonnée d’avoir eu à faire à une messagerie vocale “en espagnol” lorsqu’elle a tenté de me contacter sur mon téléphone portable. Une petite mésaventure qui peut porter préjudice si vous n’avez pas un client facile. Alors osez la transparence, c’est mieux pour tout le monde ! 

Digital nomad n’est pas forcément mon métier… J’ai simplement envie de travailler à l’étranger.

Et il n’y a pas de honte à ça ! Alors cette partie vous est dédiée. Dans les prochaines lignes, j’aborde les thèmes du VIE, du PVT, du congé sabbatique. Ces trois façons de voyager en travaillant ou de partir travailler à l’étranger pourront correspondre à votre situation parce qu’elles s’adressent à différents types de profil et d’envie.

Faire le choix du Volontariat International en Entreprise (VIE) et le trouver

On le sait aujourd’hui, les expériences internationales sont très prisées par les entreprises de tous les secteurs. Cela démontre en général une capacité d’adaptation et d’organisation non négligeable chez les jeunes salariés. Ainsi, pour obtenir votre première expérience professionnelle à l’étranger et selon votre secteur d’activités et vos envies, il est aussi tout à fait possible d’opter pour un VIE.

Les VIE sont des missions proposées aux jeunes pour obtenir des expériences professionnelles à l’international, et ce, dès la sortie d’études. Ces missions sont idéales pour les aventureux qui souhaitent connaître la vie d’expatrié. De plus, c’est une option plutôt rassurante qui vous permettra d’obtenir un emploi avant même d’arriver sur le territoire. Souvent, ces VIE sont parfois proposés par des grands groupes français ayant des filiales à l’internationale, ce qui vous permettra d’avoir de jolis noms sur le CV… si vous souhaitez revenir en France un jour !

Pour trouver un emploi VIE, vous pouvez vous rendre sur le site mon-vie-via.businessfrance.fr qui vous permet de rechercher votre futur job selon différents critères tels que le secteur, le type, la durée ou encore le continent. De quoi bien cibler votre recherche et trouver le travail qui puisse répondre à vos envies. En ce qui concerne le salaire, il est fixé par Business France et est indexé sur le coût de la vie du pays qui vous accueille. Autant vous dire qu’en tant qu’expat’, vous aurez un salaire nettement supérieure à la moyenne qui vous permettra de très bien vivre dans votre nouveau pays d’adoption. De plus, les jeunes salariés choisissant des expériences VIE bénéficieront d’autres avantages tels que des complémentaires santé, le remboursement des frais de transport voire même un logement pour vivre proche de votre emploi.

Au-delà de l’expérience professionnelle, vous serez immergé dans le marché local, ce qui vous permettra d’élargir votre réseau de connaissances et de trouver votre place dans votre pays d’accueil. Comme on le dit souvent avec les freelances, ce sont les proches ou connaissances comme vos anciens collègues ou camarades de classe qui représentent vos premiers prospects ou ceux qui vous ouvriront les portes de nouvelles opportunités dont vous bénéficierez demain. Les contrats VIE sont donc un excellent moyen de commencer le voyage, pour ne jamais l’arrêter.

Autre solution, les PVT ou Programme Vacances-Travail

Vous en avez peut-être vu sur les stories des personnes que vous avez ajoutées il y a 4 ans en soirée, un peu alcoolisées.. Vous savez de quoi je parle ? De ces photos de nos rencontres d’un soir ou d’une heure et avec qui on a discuté autour d’un verre et dont on reste abonné depuis 3 ans alors que nous ne les reverrons jamais. Ces photos nous font rêver d’eau bleue turquoise l’Australie ou du Canada.

Comme beaucoup de jeunes français, vous pouvez aussi choisir de découvrir l’étranger et la culture d’un nouveau pays grâce au Programme Vacances-Travail (PVT) permet à des jeunes de 18 à 35 d’une soixantaine de pays, comme la France, de partir à la découverte d’un nouveau pays et d’y travailler pour une durée allant de 1 à 2 ans.

Comment fonctionnent les PVT ?

Il suffit de réaliser un dossier qui sera sûrement accepté car les conditions d’acceptation sont assez lights. Cependant, il suffira simplement de faire partie du quota de personnes qui auront la chance de s’envoler vers d’autres horizons pour travailler à l’étranger. Contrairement à un VIE trouvé en avance, les PVT vous permettent de trouver votre emploi sur place, assez facile pour les pays qui connaissent le plein emploi comme l’Australie. La contrepartie ? Il vous faudra partir avec quelques économies (entre 1800 et 4500€ selon le pays) pour assurer que vous pouvez y vivre quelques semaines, mois, sans avoir de revenus lors de votre arrivée.

Je préfère vous prévenir tout de suite, il faut vous débrouiller pour trouver assez rapidement un emploi, sinon vous verrez vos économies fondre inexorablement, ce qui pourrait causer une fin prématurée à votre voyage. Dommage, non ? Alors, remontez-vous les manches et travaillez pour vous offrir la ou les plus belles années de votre vie.
Pour cela, faites du porte à porte, envoyez des candidatures spontanées aux entreprises de votre secteur d’activité. Si vous n’en avez pas encore, optez pour des métiers où la main d’oeuvre est nécessaire et où le turnover est très présent. C’est par exemple le cas des métiers de l’agriculture ou de bars (en Australie en tout cas, par exemple). 

Vous verrez, ces années resteront probablement les plus enrichissantes de votre d’un point de vue culturel et social. En plus, vous pourrez y conforter votre niveau d’anglais si vous hésitez encore sur quelques tournures ou prononciations ;).


Pour en savoir plus sur les Programme Vacances-Travail et leur obtention, vous pouvez vous rendre sur le site pvtistes.net, véritable bible qui fera de vous des futurs PVTistes. Et si vous envisagez un jour de devenir digital nomad, revenez ici. 🙂

Vous êtes en CDI depuis un moment… Demandez un congé sabbatique

OK, je le reconnais, ici le choix est un peu extrême. Mais en étant en CDI, vous pouvez tout à fait demander à votre employeur de prendre un congé sabbatique. Si cela existe, autant en profiter.
Cela dit, il vous faudra cocher quelques cases pour en bénéficier, comme :

  • Être salarié du privé
  • 6 années d’activités (d’emplois)
  • 36 mois d’ancienneté

Il y a donc quelques freins à passer pour en profiter. D’autant plus que votre employeur peut refuser cette demande s’il juge avec le CSE (Comité social et économique) de l’entreprise que votre absence risque d’être préjudiciable au bon fonctionnement de l’entreprise.

En ce qui concerne la durée de ce congé, il peut s’étaler entre 6 et 11 mois, ce qui pourrait peut-être vous permettre de creuser des sujets plus profonds qui vous intéressent particulier. En cas de création d’une entreprise, vous pouvez opter pour le “congé pour création ou reprise d’entreprise” qui pourrait lui aussi vous satisfaire.

Ces congés vous permettront peut-être, avec vos économies, de faire le tour de monde et de découvrir les richesses que peuvent représenter le digital nomadisme dans sa façon d’envisager la relation au travail.


Dans tous les cas, si vous souhaitez vous orienter vers ce type de congé, la meilleure solution est de vous rendre sur le site des services du gouvernement comme ci-dessous :


Pour le congé création d’entreprise : C’est ici

Pour le congé sabbatique : C’est

Conclusion

L’article touche à sa fin et j’espère vous avoir aider à débroussailler un peu les différentes façon de travailler à l’étranger et les différents types de contrats qui existent.

Le meilleur conseil que je puisse vous donner est d’oser passer le pas. Pour réaliser ce rêve que probablement certains de vous ont, n’hésitez pas à en parler autour de vous. C’est le meilleur moyen de trouver de l’aide avec quelqu’un qui aurait déjà effectué ce genre de démarche, qu’elle quelle soit. Si aucun de vos proches ou amis n’a déjà tenté l’aventure à l’étranger, trouvez un(e) camarade pour faire cette aventure à vos côtés. Si vous préférez le voyage en solo, parcourez ce blog ou faites la connaissance de communauté de voyageurs sur Facebook par exemple. Vous trouverez pour sûr quelqu’un qui a le même parcours que vous !

Author

Designer & Digital Nomad depuis octobre 2019.

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